J'étais à l'extérieur, ne voulant pas entrer dans cette foutue hôpital. Je détestais les hôpitaux, ça sent la mort, la maladie...et dire que mon cher paternel tien absolument à ce que je suives ses traces et devienne Médecin. Je soupirai avant de me donner un peu de courage. J'avais -encore- fais une crise de panique, c'était presque devenu courant chez moi. Un peu inquiète de mon état, je me retrouva devant l'hôpital à me convaincre d'entrer.

Je traversa les couloirs, me rendant au triage et figea sur place.Il était là, je fermai les yeux fort, très fort puis les rouvrit, non il était bien là. Christopher, le Christopher de mes 16 ans. J'étais venu avec mes parents à Boston l'été de mes 16 ans, chez des amis à eux, les vacances devaient durer 2 semaines et finalement, moi je suis restés tout l'été. Christopher était sauveteur à la piscine non loin de chez les amis de mes parents, je l'ai rencontrée là, une journée particulièrement bondés de monde.

J'étais aller seule, histoire de prendre du soleil en écoutant de la musique, puis après m'être assoupie sur la chaise longue un peu -trop- longtemps, Christopher était venu me prévenir que j'allais empirer le coup de soleil que j'avais, visiblement, attrapé. On a parlés, énormément ris et de fil en aiguille, nous sommes devenu inséparable. Il était le grand frère que je n'avais jamais eu, toujours là pour me défendre ou pour éloignés les petits garçons en pleine puberté, les hormones au plafond. Il était très protecteur, trop parfois, je ne pouvais pas mettre un pied devant l'autre sans qu'il ne me demande si j'étais correcte. Bien sûr, de mon côté c'était pareil, je m'inquiétais pour un rien aussitôt qu'il ne répondait pas à un texto après 2 minutes. Et la fin de l'été est arrivé, je dû retourner à Chicago. Les aurevoirs furent déchirant, des deux côtés et bien que nous nous sommes parler pendant quelques mois...un jour nous avons tous simplement arrêtés.

Et là, il était LÀ! Devant moi, après 5 ans sans s'être vues. 5 foutues longues années et je n'avais jamais pensée le voir ici, alors que je suis à Boston. Comme un fantôme de mon passé, il avait certes vieillit, plus beau qu'avant surtout. Je voulais uniquement disparaître, qu'il ne me voit pas ou peut-être devrais-je aller lui parler? Pour lui dire quoi :"Hey Chris, tu t'souviens d'moi ? " Franchement...je ne savais pas quoi faire, j'étais plantée là près des ascenseurs, les yeux sur Chris. Les neurones à off, ne sachant pas si je devais aller tout de même au triage pour consulter ou m'enfuir à toute jambe. J'avançais lentement vers les infirmiers, espérant que ce ne soit pas lui qui me traite, je ne pouvais pas lui dire que je faisais des attaques de paniques, s'il est toujours comme avant, il allait s'inquiéter. J'inspirai un bon coup et arrivée à la hauteur du poste des infirmiers, je lançai -à celui qui n'étais pas Chris- Bonjour, j'suis ici pour visiter l'hôpital pour mes stages de médecines. mensonge évidemment, mais je n'avais pas pu me résoudre à dire la vérité. Il se tourna pour me regarder, je posa mes yeux bruns sur lui, essayant de regarder partout sauf sur...lui. Oh...Salut, Chris dis-je beaucoup, trop, doucement.

Depuis ma dernière soirée avec Joana les choses tournaient dans ma tête. Elle qui m’avait brisé le cœur il y a de sa plusieurs mois avait réapparu dans ma vie sans vraiment que je ne le réalise. Pour une fois j’espérais que ma journée à l’hôpital serait remplie histoire que je n’aie pas le temps de penser. Je me devais d’être concentré dans mon travail et j’y comptais bien. En matinée j’avais fait la tournée du 5e étages, irriguer les cathéters, vérifier les pressions et les signes vitaux, s’assurer de la bonne administration des médicaments, et surtout, noter le tout dans leurs dossiers. J’arrivais finalement au poste des infirmiers pour rendre la feuille des tâches complétées et il ne fallut que 2 secondes avant que l’on m’en tende une nouvelle. Parfait! Avec ce rythme-là dans moins de deux la journée serait terminée. Concentrer à lire ce qui était inscrit je ne portais d’abord pas attention à ce qui se passait à côté de moi jusqu’à ce que je lève les yeux vers la jeune femme qui se tenait à côté de moi et que je réalise qu’elle ne m’était pas inconnue. C’est elle qui s’adressa en premier ce qui me confirma que je ne m’étais pas tromper. Je l’observais longuement comme si tout ça me paraissait impossible. Beverly. Elle était rendue tellement femme… et tellement. Woah. Je stoppais mes pensées alors qu’un sourire se dessinait sur mes lèvres et que mes pieds firent automatiquement un pas vers elle.  « Bay? Mais qu’est-ce que tu fais par ici!! Oh mon dieu ça fait tellement longtemps. »

Sans attendre je la pris dans mes bras après lui avoir fait la bise. On s’était connu il y a de ça quelques années le temps d’un été. Je m’étais toujours senti très protecteur envers elle mais faut dire qu’avec la distance qui nous avait séparé à la fin de ses vacances d’été on avait pas réussi à garder contact. Pourtant elle se tenait là, devant moi, et tout ça me paraissait absurde.  « Attend mais, t’as parlé de stage? » J’avais cru entendre ce mot juste un peu avant que je ne réalise qu’il s’agissais de Bay mais j’avais surement mal compris!! Je continuais à la détailler, alors que l’expression sur mon visage exprimait grandement ma surprise de la voir ici. Autrefois je l’avais toujours un peu perçu comme ma sœur alors que là, tout de suite, j’avais un peu de mal à me faire cette image-là d’elle tellement elle avait l’air plus…. Mature. Je fis rapidement signe à mon collègue que je m’en chargeais. J’étais maintenant impatient d’en savoir plus et une part de moi espérait que cette fois ce n’était pas temporaire.

L'avoir vu ici, m'avais fait revivre un tas de trucs et je ne savais pas vraiment comment dealer avec ça. Chris, mon passé, mon ami, mon confident. Il était là et il sembla surpris de me voir ici. Il me demanda ce que je fais ici et me prend dans ses bras après m'avoir fais la bise. C'était irréel, de le voir ici, là en ce moment. Il me demanda si j'avais bien parlée de stage. Oui! J'étudie médecine à Harvard. Alors je viens tâter le terrain pour mes stages! Mais toi! Tu as bien changé, y'a longtemps que tu travail ici? Je n'arrivais pas à focaliser sur notre conversation, limite c'était un inconnue maintenant, malgré que nous avions été très proche auparavant. C'était réellement un choc, il était plus beau que dans mes souvenirs, surtout qu'il avait vieillit et bien vieillit en plus! T'as le temps pour un café, quelque chose? Sinon on peut remettre ça. Wow...J'en reviens pas que tu sois là. J'étais réellement contente de le voir, après tout ce temps et ce qu'il se passe dans ma vie ces jours-ci, j'avais besoin de changer d'air et d'idées du même coup. Je lui souris, attendant la réponse à ma question.

Bay m’expliqua rapidement qu’elle étudiait médecin et qu’elle voulait donc avoir un aperçu de l’endroit où elle passerait le plus clair de son temps prochainement et je ne pu réprimer un sourire. Si elle venait qu’à faire ses stages ici ça voudrait dire qu’on risquait de se croiser très souvent et qu’on allait peut-être même devoir bosser ensemble un de ses jours.  « Moi, changé? Attends, tu ne t’es pas vue ? Franchement je ne t’ai pas reconnu tout de suite… t’es rendu vraiment très… enfin beaucoup plus femme. Et.. très jolie en fait. » Je passais une main maladroite dans mes cheveux, j’espérais juste qu’elle ne trouve pas mes propos déplacés.  « Sinon ça ne fait pas très longtemps que je travaille ici. Un peu plus d’un an mais je m’en sors quand même assez bien. »

Lorsqu’elle me proposa d’aller prendre un café je n’hésitais pas une seule seconde à indiquer à mon collègue que je revenais un peu plus tard avant de reporter mon attention sur la jolie blonde.  « Non c’est sûr que j’ai le temps pour un café!! On peut aller au petit café en face de l’hôpital si tu veux.. sinon y’a toujours la cafétéria mais franchement vue ce qu’ils servent comme nourriture comme patient je ne prendrais peut-être pas le risque… » Un petit rire s’échappa de mes lèvres même si une part de ce que je disais était vrai. Une part de moi espérait que lorsque je serais plus âgé je n’aurais pas à subir le même sort car j’aimais trop la nourriture pour ça.  « Alors dit-moi en plus! T’es de retour à Boston depuis quand? Tu penses y rester? »

Toujours sous le choc de revoir Chris après autant de temps, je lui proposa d'aller prendre un café ce qu'il accepta. Je rigola à son allusion à la nourriture d'hopital et nous nous rendîmes au petit café d'en face. Alors dit-moi en plus! T’es de retour à Boston depuis quand? Tu penses y rester? Ouais beaucoup de question en si peu de temps. Je ne savais pas par où commencer, déjà il connaissait tout de moi à l'époque, mais j'étais plus jeune et plus...sage. J'suis arrivée depuis Août seulement et je compte y rester pour mes études au moins...ensuite j'verrai. La vérité était que je ne resterais pas en médecine et venais de mentir à Chris. Boston était définitivement une ville aux milles mystères. Ma mère est décédé y'a 3 ans...j'ai du retarder mon entrer à Harvard et sinon il n'y a pas grand chose de plus a dire...et toi? Quoi de neuf? Une copine? Après tout, il était toujours, sinon plus canon qu'avant et il attirait déjà les femmes, je n'imagine pas aujourd'hui. Vos cafés commandés et entre vos mains vous vous assoyez à une petite table. Je n'en reviens pas, de l'avoir croisée...je me pince sous la table pour m'assurer que je ne rêve pas. Je me rend compte qu'il m'avait drôlement manquée Wow, c'est fou d'se revoir après 5 ans... que je dis, souriante.