BLAX ❥ how far i'll go

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'cause we got the kind of love it takes to solve them

Se réveiller un samedi matin avec le soleil qui brille et l'odeur du printemps qui commence presque à se faire sentir, qu'y a-t-il de mieux dites moi ? J'avais l'impression de pouvoir affronter le reste du monde en cet instant précis alors même que mes paupières commençaient à se séparer. La routine du matin va de bon train, un visage frais, une jolie tenue pour couvrir ma peau. Que pouvais-je donc faire maintenant, à l'aube de la dixième heure de cette journée ? La réponse allait de soi pour moi : profiter de mon magnifique et parfait petit-ami. Je n'avais même pas besoin de le sortir des bras de Morphée puisqu'il habitait tout près de chez moi et que j'avais gentiment fait un double de sa clé. Sait-on jamais, ça peut être inutile !

Donc voilà le plan était simple : me faufiler gentiment chez lui sans réveiller ses colocataires, préparer un magnifique festin et ensuite me glisser dans ses bras musclés et réconfortant. J'avais avec moi tout ce qu'il fallait, le pain, les oeufs, le café frais, le jus d'orange et même du bacon. Parce que ouais c'est samedi quoi. J'avais tout préparer et disposer sur la table afin d'offrir un libre service puis je me dirigeai dans la chambre de JC. Sur le coup je ne constatai rien de particulier puisqu'il dormait sur le côté, dos à moi. C'est en venant me faufiler dans les couvertures pour le prendre dans mes bras que que je réalisai. Enfin plutôt je posai ma main droite sur un un sein qui n'était pas le miens. Adieu la paix et l'accalmie du samedi matin, bonjour la crise d'hystérie.

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« TU SORS D’ICI CONNASSE! TOUT D’SUITE! » Pendant un instant, un bref et court instant, j’eu l’impression que j’étais en train de rêver. Peut-être aussi que ce n’était que l’envie irrépressible d’être dans un rêve pour pouvoir me rendormir et rester au lit le reste de la journée. Mais non. Loin de là même. La voix que j’entendais gueuler était nulle autre que celle de ma charmante petite amie et celle qui geignait comme si on lui tirait les cheveux –c’était fort probablement le cas- était celle de la nana que j’avais ramené hier soir. Ne lui avais-je pas demandé de foutre le camp? Ces femmes, j’vous jure. J’attrapai l’oreiller à côté de moi pour me la plaquer sur la tête, grognant comme un homme des cavernes pendant que les deux jeunes femmes se criaient des bêtises. Je ne pouvais me foutre d’avantage du résultat de cette petite querelle et ne pouvais qu’espérer que toutes les deux partiraient pour me laisser dormir. Malheureusement pour moi, j’avais un karma de merde et ne méritait apparemment pas de dormir les samedi matins.

Les cris semblèrent s’éloigner pendant un moment et j’entendis la porte d’entrée claquer. Bon eh bah, si quelqu’un dormait encore, c’est terminé. Tout le monde est debout now, félicitation Blair! Je me retournai sur moi-même, rejetai les couvertures et posai les pieds au sol, les yeux encore tout collés et un goût de merde dans la gueule. Mh, ça sent le bacon. Elle a cuisiné? Putain de cinglé. Je me passai lentement une main sur le visage, tentant de forcer mon cerveau à se mettre en marche lorsque je l’entendis revenir d’un pas lourd qui ne présageait rien de bon. Au revoir les "bon matin mon chéri" ou les "je t’ai préparé à déjeuner mon cœur"... Non, moi j’aurais plutôt droit à un sermon de bon matin. Brace yourself boy, Blair is coming.

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Tout ce que je voulais, c'était que l'homme que j'aimais plus que tout au monde me soit fidèle et qu'il me montre son amour en retour. Était-ce vraiment trop demandé ? Apparemment oui puisqu'une fois de plus il était dans son lit avec une de ses putes. «TU SORS D’ICI CONNASSE! TOUT D’SUITE! » Voilà ce que j'avais à lui dire - ou plutôt à lui crier. Je ne mis pas grand temps à me lever du lit et lui lancer ses vêtements pour qu'elle se rhabille en moins de deux. Il n'était pas question que je la laisse se prélasser gentiment alors qu'elle venait de profiter d'un mec en couple. Pour m'assurer de son départ, je la pris par le bras et l'entraînai jusque sur le balcon. « T'as plus intérêt à poser tes sales pattes sur mon mec ni même à le regarder sinon tu vas le regretter connasse. C'est une promesse. » Et si elle doute de moi c'est qu'elle me connais très mal.

Maintenant que c'était réglé, il me restait le cas de mon cher amoureux à régler. J'étais surprise qu'il ne soit pas déjà là à se fondre en excuse de m'avoir briser le coeur pour une énième fois... Enfin non c'est faux j'étais pas surprise. Franchement je comprenais pas qu'il agisse ainsi alors que je ne faisais que l'aimer comme personne ne pourrait jamais l'aimer. Il était toute ma vie et j'espérais fort au fond de moi qu'il finisse par s'en rendre compte une fois ses idioties terminées. Je comptais bien l'aider à se remettre les idées en place dès maintenant avec ma main sur son joli visage. « T'es bien vidé c'est bon ? C'est quoi ton putain de problème ? » Bon j'avais drôlement l'impression de déjà savoir ce qu'il allait répondre mais je préférais ne pas y penser pour le moment.

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Je laissai retomber mes mains juste à temps pour voir Blair entrer dans ma chambre et sa main venir vers mon visage. CLAC! Je sursautai malgré le fait que je m’y attendais gravement. Elle en avait du tempérament cette fille. Je levai la tête pour la regarder droit dans les yeux, ne bronchant même pas après sa claque. « T'es bien vidé c'est bon ? C'est quoi ton putain de problème ? » Je passai la langue sur mes lèvres et la mordillai ensuite, cherchant quelque chose à lui dire. Franchement, je n’avais aucune excuse. Mais elle savait très bien à quoi s’en tenir avec moi, ce n’est pas comme si c’était une surprise, pas vrai? Bon, en même temps, j’avais spécialement demandé à cette salope de foutre le camp hier, mais elle n’avait rien écouté. C’est elle la pire, c’est elle qui est à moitié nu dans le passage devant ma porte d’appartement après s’être fait tiré du lit, pas moi.

« Bon matin à toi aussi, jeez. » Je me levai lentement, oubliant presque ma nudité avant d’attraper un jogging qui traînait par là et de l’enfiler. Je passai à côté de la blondasse qui me servait de petite amie et marchait nonchalamment jusqu’à la cuisine pour découvrir toute la bouffe qu’elle avait fait. « Ça sent bon. » J’attrapai un morceau de bacon et le mâchouillai en allant me prendre une tasse pour y verser du café fraîchement fait. Ignorer son attitude était une nouvelle technique que j’avais développé depuis peu. Pas totalement efficace et très risquée, mais ô combien amusante. Bien plus que de lui tenir tête. Enfin, surtout si tôt le samedi matin.

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Parfois il m'arrivait de me demander à quel moment où tout avait déraper. Parce que contrairement à ce que l'on peut croire, notre amour n'avait pas toujours été aussi malsain, nous avions été heureux. Je comprenais donc pas pourquoi il s'entêtait à tout gâcher, à baiser toutes ses filles avec qui il n'aura aucun avenir plutôt que d'essayer d'arranger es choses avec la femme de sa vie. Il savait que je n'allais pas abandonner si facilement, j'étais là pour rester que ça lui plaise ou non parce que je l'aimais à un point inexplicable. Alors s'il fallait que je le gifle, que je lui cris dessus, que je le force à m'aimer pour qu'un jour il finisse par s'o nb .h .ever en m'ignorant gentiment, je fus prise d'encore plus de colère devant sa nonchalance et une folle envie de profiter de son corps de Dieu. Putain je ne me souvenais même plus de la dernière fois qu'on avait baiser tous les deux... Mais il ne le méritait pas, pas maintenant.

Je rêve là ? Il est vraiment entrain de manger le bon repas que j'avais préparer pendant qu'il profitait de sa pétasse ? Oh mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne me fis pas prier pour le rejoindre dans la cuisine et lui enlever sauvagement la tasse de café des mains. Tant pis s'il se brûlait quand le liquide chaud lui tomberait dessus, il serait bien heureux de se faire soigner par une infirmière plus tard. « TU RÉPONDS QUAND JE TE PARLES JC ! » S'il n'était pas tout à fait réveiller, moi je l'étais grâce à lui et j'allais pas changer de sujet aussi rapidement. « T'as quel âge exactement ? 12 ans ? On dirait un putain d'ado incapable de contrôler sa queue. On t'a jamais appris qu'être en couple ça veut aussi dire être fidèle ? Avec toutes ces questions il allait bien finir par devoir répondre quelque chose, du moins je l'espérais fortement. Le plus triste dans tout ça c'est qu'au fond, bien bien au fond, j'étais pleine de bonne volonté et d'amour pour mon idiot à moi.

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À peine eu-je mis le café dans la tasse, qu’elle m’était arrachée des mains. Je grognai légèrement lorsque quelques gouttes me tombèrent sur le torse et fronçai les sourcils en regardant Blair qui fulminait plus que le café lui-même. « TU RÉPONDS QUAND JE TE PARLES JC ! » Non, mais c’est quoi son putain d’problème? Elle sait pas laisser les gens tranquille deux minutes? Même pas qu’elle me laisse le temps de me réveiller un peu, non. J’ai droit à ses cris de bon matin comme si c’était la chose la plus agréable pour moi à entendre. J’attrapai rapidement un linge à vaisselle pour essuyer le liquide chaud sur moi et le jetai d’un geste brusque sur le comptoir après. Okay, la technique pour l’ignorer était bien moins amusante que prévu ce matin et elle commençait sérieusement à me pomper l’air.

Il était difficile de croire que nous avions déjà été heureux tous les deux. Bien plus difficile encore à croire, j’avais déjà eu des sentiments pour elle. Vous avez bien entendu. J’ai été amoureux de cette blondasse autrefois, mais alors où sont passés ces sentiments? J’en sais rien. J’en sais foutrement rien parce que j’arrive pas à croire que j’ai déjà pu l’aimer. « T'as quel âge exactement ? 12 ans ? On dirait un putain d'ado incapable de contrôler sa queue. On t'a jamais appris qu'être en couple ça veut aussi dire être fidèle ? » Je me retournai vers elle, riant cette fois à sa remarque. Mais pas un rire amusé, non. Un rire énervé, sarcastique et plein de mépris. « Fidèle? Oh la bonne blague Blair. Combien de putain de fois dois-je te répéter que j’t’aime plus pour que tu comprennes? Mais non, madame veut recoller les morceaux et patati et patata. Bah vit avec les conséquences chérie. » Voilà, elle avait réussi à me faire réagir. C’était bien ça l’idée non?

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Je n'avais qu'à laisser tomber, que vous vous dites. Ce serait tellement plus simple que toutes ses menaces pour le garder et ses crises parce qu'il agit comme un connard sans coeur alors que je sais qu'il m'aime toujours autant que je l'aime.Ce serait faux de dire que je n'y avais pas penser quelques fois mais d'un autre côté je passerais pour quoi ? La fille qui a pris l'option facile plutôt que de se battre pour régler ses problèmes ? Ce n'était pas du tout celle que j'aspirais à être.

Après quelques provocations enfin il se décide à réagir. Voilà nous sommes arrivés à avoir une discussion. Le seul hic est que ses mots là me blessaient à chaque fois : je ne t'aime plus. Je savais que c'était faux mais ça faisait mal quand même. « Peut-être qu'aujourd'hui tu te crois mais un jour tu me remercieras d'être la seule personne qui se soucie vraiment de toi. Tu crois vraiment que ces putes vont t'apporter du bonheur ? » La réponse m'importait peu car à cette question je connaissais la véritable réponse. Tout ça c'était une passe, il s'amusait, il profitait de ses atouts mais un jour il finirait par s'en lasser et ce jour là je serais là. C'est juste que je commençais à avoir hâte que ce jour là arrive vous voyez ? Il était sans doute la meilleure chose que j'avais eu dans sa vie et j'allais pas le laisser tomber, mais merde il allait continuer à faire son enfant combien de temps ?

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Je détestais ce genre de situation. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, je n’étais pas totalement dépourvu d’un cœur. Même que c’était probablement l’opposé. Ce n’était pas pour la faire chier que j’avais voulu, plus d’une fois, rompre avec elle. C’était pour son bien et le miens. Je ne l’aimais plus et elle m’aimait trop. C’était maladif, malsain autant pour elle que pour moi. Alors pourquoi s’entêter à rester dans une relation qui nous rend malade? « Peut-être qu'aujourd'hui tu te crois mais un jour tu me remercieras d'être la seule personne qui se soucie vraiment de toi. Tu crois vraiment que ces putes vont t'apporter du bonheur ? » Je soupirai fortement, secouant la tête en balançant les mains dans les airs. « Tu t’entends quand tu dis ces conneries Blair? » Je fis quelques pas avant de revenir vers elle, la pointant d’un doigt. « T’es complètement timbré, c’est ça ton problème! T’es pas capable de voir que même toi t’es pas bien dans cette putain de relation et encore moins capable d’admettre que c’est pas de l’amour que t’as pour moi, mais de l’obsession! » Je soupirai à nouveau, espérant que mes colocs n’étaient pas de l’autre côté de leur porte de chambre à écouter la représentation matinale de leur soap favoris.

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Je secouais la tête de droite à gauche à chaque mot qu'il prononçait tel un enfant qui refuse d'écouter ce que ses parents lui disent. C'était à peine si je ne bouchais pas les oreilles en chantant. JC avait tout faux quand il disait que j'avais plus d'obsession que d'amour à son égard. Enfin pas complètement non plus mais c'est parce que je l'aimais tellement, je le ressentais dans toutes les parties de mon corps et de mon être. Alors oui j'étais obsédée par lui et ça me rendait folle. Je n'avais jamais aimé quelqu'un comme je l'aimais lui c'était insensé. « T'as raison, ouais, je suis folle ! Mais ça c'est à cause de toi tu comprends ? Tu fais que vivre dans le déni, tu refuses de voir qu'on est fait l'un pour l'autre. J'aurais pas besoin d'agir comme ça si t'arrêtais de te voiler la face merde ! » Il ne croyait quand même pas que toute cette situation me plaisait quand même ? Le rôle de la fille qui passe son temps à crier, à espionner son téléphone et ses réseaux sociaux c'était pas quelque chose qui soit plus agréable pour lui que pour moi. Si j'agissais ainsi c'était étrangement pour son bonheur, pour l'aider à se rendre compte qu'il sombrait dans un mode de vie qui ne ferait que le détruire au bout du compte et il était une trop bonne personne pour que je le laisse se rendre là.

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Blair agissait comme un putain de bébé, secouant la tête et n’écoutant pas à moitié ce que je disais. Il n’y avait rien à faire avec elle, elle ne voulait rien entendre. Ni aujourd’hui, ni hier, pas même demain. « T'as raison, ouais, je suis folle ! Mais ça c'est à cause de toi tu comprends ? Tu fais que vivre dans le déni, tu refuses de voir qu'on est fait l'un pour l'autre. J'aurais pas besoin d'agir comme ça si t'arrêtais de te voiler la face merde ! » Qu’-est ce que j’étais supposé répondre à ça? Dans quelle langue devrais-je lui dire que je ne ressentais plus rien pour elle, qu’elle n’était pas la bonne pour moi et moi le bon pour elle? Décidemment, je commençais à manquer d’option là. Je secouai à nouveau la tête, regardant une fois de plus le déjeuner de champion qu’elle avait préparé et sentit mon estomac protester –impossible que j’avale quoi que ce soit. Pas dans ces circonstances. Pas avec elle ici qui me surveillait comme si j’étais un animal en voie d’extinction. Alors comme toujours lorsque j’arrivais à bout d’argument ou alors à bout de patience avec elle, je fis la seule chose dont j’étais capable pour la faire taire. Je traversai l’espace entre elle et moi pour la prendre contre moi et l’embrasser furieusement. Il n’y avait ni passion ni amour dans ce geste, mais si je lui donnais du bon sexe, je savais qu’elle me foutrait la paix pendant un moment…

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De l'extérieur, j'avais conscience que les gens pouvaient me prendre pour une personne complètement folle de m'accrocher à une relation terminée depuis longtemps et de faire semblant de me voiler la face. Mais franchement quand on me connaît on sait que je ne peux agir autrement. On était tellement parfaits JC et moi avant. C'était des souvenirs vagues, d'accord, mais il m'arrivait de me souvenir de la chimie que nous avions et c'était à ça que je m'accrochais. Je ne pouvais pas accepter que cette belle relation soit terminée car pour cela je devrais essayer de comprendre à quel moment ça avait foiré. C'était plus facile de me dire que nous traversions juste une mauvaise passe. Tous les couples en ont pas vrai ? Il y avait encore quelque chose entre nous, je le sentais plus que jamais quand il m'embrassait comme il venait de le faire. Ça ne pouvait pas être seulement physique, c'était impossible, je le sentais jusqu'au plus profond de moi qu'il y avait quelque chose entre nous. Je m'abandonnais à se baiser tout en caressant son torse défini de mes petits doigts. Putin ce que je pouvais l'aimer, je n'avais même pas l'impression qu'il comprenne jusqu'à quel point.

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Les doigts de Blair traçait les formes de mon torse et je n’y portais même pas attention. Je l’embrassait sans plus de plaisir, réussissant ainsi, au moins, à lui faire fermer sa gueule. C’était cruel de ma part peut-être, mais je n’en pouvais plus de cette relation qui me retenait en arrière. « Ma chambre. » dis-je simplement, non pas comme une proposition, mais plutôt comme un ordre. Je ne tenais pas à la baiser sur la table alors que les gars dormaient probablement encore –à condition de ne pas avoir été éveillés par notre engueulade. Je la lâchai, marchai vers cette pièce encore sombre puisque les rideaux y étaient fermés et m’allongeai sur le lit, un bras derrière la tête en attendant qu’elle m’y rejoigne. Je n’avais plus la force de tenir une discussion avec elle alors je concentrais mes efforts dans ces gestes mécaniques qu’était devenu le sexe entre nous.

À une époque, le sexe entre nous avait été parfait. À une époque, la relation entre nous avait aussi été parfaite. Elle était parfaite comme nana, exactement le genre dont j’avais de besoin. On riait ensemble, on avait du bon temps et… où est-ce que c’était passé tout ça? Qu’est-ce qui nous était arrivé pour en être là aujourd’hui? J’en savais rien et j’avais aucunement envie de chercher. Il n’y avait plus rien à réparer puisqu’il n’y avait plus rien, point. Tout ce qui nous restait à faire, c’était de partir chacun de notre côté plutôt que de continuer à nous détruire mutuellement. Malheureusement , la blondinette ne voyait pas les choses sous cet angle.

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On dit que le sexe des réconciliations est normalement le meilleur sexe qu'un couple peu avoir. Ça et les premières fois enflammées. Avec JC, on se disputait tellement souvent qu'il était pratiquement impossible de coucher ensemble autrement mais ce n'était pas plus mal. Contrairement à toutes ces autres connes qu'il baisait, je connaissais son corps par coeur, je savais exactement où le toucher, quoi lui faire pour le faire jouir et c'était réciproque. À défaut d'être parfait je me prenais à croire que c'était quand même meilleur qu'avec les autres. Une autre chose sur laquelle je me mentais sans doute mais qui me rendait sensiblement heureuse. Pendant qu'il attendait da la chambre, je m'empressai à prendre un morceau de bacon, juste histoire de me nourrir rapidement de quelque chose de protéiné. Ses colocataires n'étaient toujours pas debout et pendant un instant j'espérais qu'ils soient tout simplement absents afin qu'on puisse ensuite prendre une bonne douche et déjeuner tous les deux. Ça nous ferait du bien.

J'avalai le morceau de viande en deux secondes à peine puis me dirigeai vers mon chéri avec un sourire sur le coin des lèvres. Je ne pouvais m'empêcher de constater en entrant à quel point il était irrésistible dans cette position. Croquable. Et il était à moi, ne trouvez vous pas que j'avais de la chance ? Je retirai mes vêtements alors que je sentais mon coeur battre fort dans ma poitrine. Mes pas en sa direction se faisaient plutôt lents car je voulais profiter de ses yeux sur moi. Je pouvais presque y déceler des étincelles d'amour - ou du moins je me l'imaginais très très fort. Une fois à sa hauteur je me blottis contre lui, mon corps à moitié sur le sien, et m'emparai aussitôt de ses lèvres dans un baiser qui se voulait langoureux. J'en oubliais la crise de tout à l'heure car je savais qu'il finissait toujours par me revenir.

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J’suis un connard, un enfoiré, un enfant de pute aussi probablement, qui sait, j’ai jamais connu mon père et ma mère est morte tellement jeune, c’était peut-être d’un ITS, j’serai jamais au courant. Quoi qu’il en soit, ce sont là bien des qualificatifs dont la plupart des gens m’affublent sur une base régulière. Mais pas Blair. Pourquoi? Elle devrait être carrément la première personne à le faire, mais non. Parce qu’elle m’aime. Complètement, totalement, absolument et à la folie oserais-je même dire –et pas dans le sens figuré. Je ne comprendrai jamais pourquoi elle s’entête, pourquoi elle pousse jusqu’à nier l’évidence. Elle continue de croire qu’elle pourra arranger les choses entre nous, qu’on est fait pour être ensemble. Elle est plus naïve qu’une enfant de quatre ans le jour de noël si vous voulez mon avis.

Alors comme toujours, comme à toute les putains de fois qu’on s’engueule et que j’en ai marre. Comme à toutes les chicanes, je l’accueille dans mes bras, répond à son baiser et la pousse finalement sur le dos pour lui retirer ses vêtements. Le sexe avec elle est bon, bien que mécanique. Elle sait comment me toucher et vice-versa. Hell, si on me le demandait, je pourrais probablement lui faire atteindre l’orgasme en plein sommeil. Une à une, ses fringues retrouvent le sol jusqu’à ce qu’elle soit complètement nue. C’est là, et seulement là, que je me relève pour enlever mes propres fringues, attrapant une capote dans le tiroir au passage. À force de l’embrasser et de la toucher, j’ai, encore aujourd’hui, réussi à avoir une érection. La différence majeure, c’est que cette fois, j’ai carrément quelqu’un à imaginer à sa place. « T’as envie d’une position en particulier? » J’suis sympa aujourd’hui, normalement j’la prend en silence.

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Le pourquoi pouvait être flou. Pourquoi j'acceptais d'être traitée comme ça, de me faire tromper, de me faire insulter et me faire baiser plus par obligation que par envie. Je ne voulais pas le voir mais la vérité était là, je savais au fond de moi qu'il le faisait parce qu'autrement on s'engueulait. Faites l'amour et non la guerre, c'est ça le proverbe non ? En fait c'est bête mais quand je le regardais au fond de ses grands yeux bleus j'avais l'impression de m'y voir. À chaque fois je savais que tout finirait par s'arranger. Et aussi parce que j'étais un peu égoïste et que je préférais encore cette relation malsaine à l'idée de ne plus l'avoir dans ma vie du tout. Sans lui j'ignorais franchement ce que je pouvais bien devenir.

« Pénètre moi. » dis-je tout simplement en relevant mon bassin après m'être installée sur le dos. J'aimais le sentir au plus profond de moi, le plus fort possible. Ça faisait clichée j'en étais consciente mais personne ne peut avouer que c'est mal d'aimer avoir un homme qui prend son rôle au sérieux. Je passais tellement de temps à jouer la femme forte et dure qu'au moins l'espace de quelques secondes-minutes je voulais simplement profiter de sa force à lui. Je voulais le sentir jusqu'au coeur s'il y arrivait. C'était comme quand je passais une lame de couteau sur ma peau, ça faisait tellement de bien.

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