Samedi matin. Réveil en trombe à cause de Jam qui -soit disant dans sa mauvaise semaine- loupe la sonnerie de son téléphone, et part en claquant la porte. Pour une fois que je ne suis pas de garde en ce samedi, malheureusement je ne profite même pas de ma grasse mat'. La loose suprême. Me retournant encore et encore dans mon lit, je fini par me lever en traînant la patte. Il est dix heures et je ne trouve pas d'autre occupation que de me foutre devant la télé en jouant à quelques jeux tout en surveillant mon compte Tinder. La vérité, je trouve ça fantastique, vraiment marrant comme concept. Se parler pour au final avoir la personne dans son lit, c'est sympa mais juste pour emmerder ou bien illuminer la journée de quelqu'un, c'était mieux. Je suis trop romantique pour baiser en ayant vu une seule fois la personne. Même si elle est sacrément jolie. Dommage. Mais on ne peut pas lutter contre sa nature. C'est alors qu'une coupure de courant soudaine, interrompit mes pensées ainsi que le jeu que j'avais en cours. Jeu sur lequel je m'étais grave avancé. Mon dieu, je vais commettre un meurtre. C'est quoi cette matinée qui commence mal ? Positif de nature, je soupire avant de me remettre dans cet état. Après tout, y'avait pas mort d'homme. Et puis une idée germa dans mon esprit, pourquoi pas égayer cette journée en mangeant chinois ? De bons sushis ? J'en salivais d'avance tandis que Flash et Éclair s'enroulaient amoureusement, chacun à l'une de mes jambes. Les attrapant tous les deux, je les serraient tous deux tout contre moi en respirant leur odeur. L'odeur du bonheur et de l'amour. M'habillant rapidement en sélectionnant seulement ce que je trouvais en premier soit un jean et un pull à grosses mailles chinées. Et je sortais. Je ne mis pas vraiment longtemps avant de trouver l'endroit que je voulais. Sushi Time. Où le bonheur à porté de main. J'entre et salue de ma bonne humeur les gens aux alentours. Je passe commande, et en voulant rejoindre ma place, une jeune femme blonde renversa sa sauce sur moi. V'la autre chose. Je souris finalement, en enlevant mon pull. Heureusement que j'avais un tee-shirt en dessous. Sinon je vais m'geler. Je m'asseyais enfin, face à une table où un enfant s'y trouvait même. S'en même prêter garde à sa mère, je lui envoyais une grimace -pensant cela drôle- mais malheureusement pour moi le gamin se m'y à pleurer. Comme ça, sans m'avertir. Me laissant comme un con. Sale gosse.

Dimanche 22 Janvier 2017
9:22

Un rayon de soleil traverse la pièce et termine son chemin à mon lit. Je me réveille donc doucement, ayant comme première pensée que je me réveillais tôt... Ou du moins, bien avant mon alarme. Je tourne les yeux vers mon réveil-matin qui indiquait 9:22 et mes yeux se sont arrondi. FUCK je vais être en retard ! Je me lève d'une traite, attirant immédiatement l'attention de mes colocataires de chambre. Ashleigh il est encore tôt et on est dimanche matin, va te coucher Je grogne à cette remarque en cherchant mon uniforme partout à travers la pièce. C'est pas jour de congé pour tout le monde Erin, j'dois rentrer au boulot pour 10h aujourd'hui ! Erin repose sa tête contre son oreiller, emmerdé par tout le bruit que je faisais. Je la comprends très bien, moi aussi j'aurais aimée pouvoir dormir un peu plus longtemps.

Je trouve enfin mon uniforme, puis me fraie un chemin vers la salle de bain de l'étage. Beaucoup d'étudiants retournent chez leurs parents le dimanche, alors la voie est libre. Je m'habille en vitesse et part vite au travail. Au final, je dois avoir un bon karma puisque j'arrive pile à l'heure.

• • •

Le midi chez Sushi Time, c'est toujours plein. Les clients préfèrent venir tôt pour nos sushis à volonté, c'est toujours comme ça la fin de semaine. Aujourd'hui, il y avait particulièrement beaucoup de monde et pour l'occasion, on m'avait envoyé à l'avant pour servir les clients. En gros, mon job était plutôt instable aujourd'hui : je jonglais beaucoup entre les tables et la cuisine. On m'attitre une table où un jeune homme y était seul, alors je me dirige vers celle-ci pour me rendre compte qu'on se connaissait déjà.

Hé cowboy, comment tu vas ? Vous voulez que je sois honnête ? J'étais carrément gênée. Max et moi sommes amis mais sans savoir pourquoi, je n'arrive pas à garder mon sang froid lorsqu'il est dans les parages. Heureusement, je fais partie de celles qui sont plutôt douée pour ne pas le laisser paraître... C'est tout en dedans que ça se passe. Je tiens mon iPad à la main, qui me sert de guide concernant les commandes et lui offre un doux sourire. Tout ce qui me traversait l'esprit, c'était de m'enfuir... Pourquoi devait-il me voir habillé comme ça ? Les cheveux dans un chignon négligé ? Il fallait absolument qu'on se croise le jour où je n'ai pas eu le temps de me maquiller, me faire une coiffure potable parce que je croyais arriver en retard... La vie est parfois vraiment injuste.

Essayant de me concentrer sur autre chose que ce gosse pleurant à chaudes larmes tout en interpellant sa mère sur moi, je regardais ailleurs, comme si je n'étais pas coupable. En vérité, j'avais plus l'impression du contraire, mais étant dans mon rôle, je préférai ne pas changer de tactique. Peut être que la mère allait arrêter très bientôt de me scruter. Prenant mon téléphone portable que j'avais entreposé dans l'une de mes poches, je surfais sur le web avec comme mots-clés principales : enfants, petit con, et assassiner un enfant. Si jamais le fbi avait des doutes sur moi et me surveillait, il était clair que là, je leur donnais carrément raison. Je m'imaginais déjà une brigade arrivée et me demander de lâcher mon portable et de me mettre à terre en ayant les mains bien levées. Et ce gosse ricaner, heureux de sa vengeance. Mon dieu, que je hais les gosses. J'espère que je n'en aurai pas comme ça, pas de problème, et surtout pas de pleurnicherie ou alors je l'élèverai à la dur. Un petit Maxim ? Je le plaignais d'avance, avec le nombre de râteau que son père s'est pris, c'est plus une jardinière que j'avais mais une énorme serre. Et si le mauvais karma se déplaçait sur lui, je le supporterai mal, ou alors on jardinerai ensemble. Je m'imaginais la scène, rigolant de temps à autre comme un con. J'en étais pas encore là, même si j'avais vingt-cinq ans déjà, ce n'était pas du tout dans mes priorités disons.
Jouant avec les baguettes misent à disposition, une serveuse arrivait enfin. Le monde ici était incroyable en cette journée, à croire qu'ils avaient tous eu la même idée que moi. Ou alors j'avais eu la même idée que tout le monde, a voir. C'est Alice, qui se ramenait alors, j'avais oublié qu'elle travaillait ici. Pourtant JC me l'avait déjà dit, mais étant doté d'une cervelle de poisse-caille, ça avait dû fuiter. « Tiens une Hennelly ? Je commences à vous voir partout en ce moment. » Répondis-je en esquissant un sourire, je passais ma vie parfois avec son demi-frère. « Comment tu vas ? Il est mignon vôtre uniforme. » Je le regardais plus en détail, il l'a mettait en valeur mine de rien.