Nokia passait vraiment une bonne soirée. C'était un jeudi soir, et comme tout les jeudis soirs, c'était soirée étudiante au Beantown. Alors forcément il y avait tout un tas de jeune, des compétitions de billard, et pas mal de monde qui venaient boire un coup, passer une bonne soirée et profiter de potentielles réductions. Nokia était venue seule, elle avait fait les yeux doux à son voisin de tabouret pour qu'il lui offre un verre, puis deux, puis trois... Et rapidement elle avait tout naturellement rejoint un groupe de garçons qui jouaient au billard. Faisant mine de ne pas trop connaître le jeu, histoire de flatter un peu l'ego de ces machos, elle ne jouait pas trop mal. Ils criaient tous autant qu'ils étaient, faisant par moment plus de bruit que le reste des clients du bar tant ils étaient à fond dans leur partie et dans cette guerre pour la victoire. Entre fou rire et gorgée de bière, l'équipe de la blonde finit par remporter la victoire. Et c'était partie pour une autre tournée gratuite, puisque payée par les perdants. Elle était assez douée pour sortir et se mettre minable sans avoir à dépenser un dollar. Après une partie gagnée, elle refusa la seconde, ne voulant pas finir sur une défaite et rejoignit le bar pour s'y réinstaller. Elle grimpa sur un tabouret, posant son verre devant elle, son sac à main juste à coté de ce dernier, avant de tourner la tête vers le jeune homme assis à côté d'elle. Elle manqua de s'étouffer avec sa bière en le voyant, ayant même un léger mouvement de recule sur son tabouret. Noah était là, les coudes posés sur le comptoir du bar, les mains autour d'un verre. Est ce qu'elle devait lui parler ? Est ce qu'il fallait qu'elle engage la conversation ? Après tout, elle le connaissait, ils avaient vécu plein de choses ensemble... Ou est ce qu'elle devait faire comme s'il n'était pas là ? Comme si elle ne le connaissait pas, ou ne l'avait pas vu ?  Lui avait certainement dû la voir puisqu'elle riait comme une malade quelques minutes plus tôt, autour du billard juste derrière lui. Elle avait un peu honte, il fallait bien l'avouer. Non pas d'avoir rit à gorge déployée, non. Mais honte d'être à côté de Noah, honte de ce qu'elle lui avait fait. Il était l'un des rares garçons qu'elle avait largué. En général c'était elle qui se faisait largué, parce que trop chiante, trop bavarde, trop sûr d'elle, trop manipulatrice, trop menteuse... Mais rares (très rares) étaient les fois où elle avait été la briseuse de cœur. Alors forcément, elle était un peu réticente à l'idée de lui adresser la parole, ne sachant pas vraiment comment commencer une conversation avec celui qu'elle n'avait pas revu depuis près d'un an et qu'elle avait largué après une longue année de relation. Pourtant, si son cerveau surchauffait en cherchant quoi dire, ses cordes vocales n'attendirent pas plus longtemps pour lâcher un petit : « Noah ? » à mi-voix.

Tu avais congé en ce jeudi soir, tu avais décidé d'aller au Beantown en solo. Histoire de prendre quelques bières et de relaxer ailleur que où tu travail. Assis au bar, tu parles avec le barman, regarde ton téléphone et reprends une bière. Des gens joues au billard derrière toi, rient fort et bavardes. Tu ne porte pas attention, la vie des autres ne t'intéresses pas le moins du monde. Tu te lève pour mettre une chanson au jukebox, my name is d'Eminem joua. Tu retourne t'assoir et reprend une bière. Te retournant pour remarquer une blonde au loin que tu ne distingue pas dû à l'éclairage tamisée des tables de pools. Elle semble être la seule fille du groupe, tu te dis qu'il y en a des filles prêtes à tout pour ne rien payé. Tu reviens á ta bière, ouvre à nouveau ton téléphone pour regarder l'actualité facebook. Le barman te parle de la fille qu'íl s'est ramené la veille, tu rigole avant d'entendre une voix du passé:  « Noah ? » Tu figea sur ton tabouret, Nokia. Ton ex, la seule, l'unique. Tu pivote ton menton en sa direction, la fixant du regard, pourquoi te parlais t'elle? Elle n'en avait pas assez fait quoi? Mais ton tempérament t'en empêcha : Nokia. ta voix était ferme sans être bête. Juste son nom, que tu n'avais plus prononcé depuis plus d'un an. quel hasard! . Honnêtement, tu ne savais pas quoi lui dire. Tu avais remonté la pente de la rupture difficilement et tu venais d'y parvenir, comme quoi la vie était mal faite. Tu regarda devant toi, passant ta main dans tes cheveux avant de regarder à nouveau dans sa direction. Elle était toujours aussi belle, tu regarda le barman et lança : donne à mademoiselle, un verre de son choix, met ça sur mon bill.

Elle regrettait presque d'avoir prononcer son prénom. Mais il était trop tard pour l'ignorer ou pour partir. Il tourna la tête dans sa direction, posant ses prunelles marrons sur elle et presque malgré elle, elle déglutie. Il était toujours aussi canon, il avait toujours ce même regard mystérieux, sauf qu'à présent il était plutôt froid. Tout comme la façon qu'il avait eu de prononcer le prénom de la blonde. Elle ne savait pas trop comment prendre son ''quel hasard''. Il ne paraissait pas ironique, mais une petite part d'elle était prête à parier qu'il l'était. Il n'avait certainement pas envie de la voir, pas envie de lui parler. Après tout, elle l'avait largué comme une merde, alors que clairement le jeune homme avait besoin d'elle à l'époque. Il était déjà assez torturé comme ça, leur rupture n'avait rien dû arranger. Et si Nokia elle s'en était remise assez vite, ayant depuis de longs mois réfléchi à cette rupture avant de franchir le pas, pour lui tout ça avait dû être plus difficile, puisqu'il ne l'avait pas vu venir. Il reporta son attention sur le barman, lui demandant de donner le verre de son choix à Nokia, pour le coup elle n'avait pas eu besoin de faire les yeux doux, ni même de gagner une partie de billard. Elle s’apprêtait à refuser, par politesse, mais le barman récupérait déjà son verre de bière qu'elle venait de terminé pour lui en servir un autre. « Merci » dit-elle simplement en reposant ses yeux sur Noah. « T'avais pas besoin de m'offrir un verre. » ajouta t-elle. Elle échappa un petit soupire, comme agacée par ce malaise qu'il y avait entre eux. Elle prit une gorgée de sa bière, se donnant un peu de courage, même si elle avait honnêtement déjà trop bu. « ça fait bien un an que je t'ai pas vu ... » commença t-elle. Elle aurait bien plaisanté en lui disant un truc dans le genre ''à croire que tu m'évites !'' mais préférait se retenir, ne voulant pas savoir si c'était vraiment le cas. « Tu deviens quoi ? » demanda t-elle enfin. C'était vraiment bizarre de le voir ici et de lui parler, ça faisait resurgir tout un tas de souvenirs dans l'esprit de la blonde, souvenirs dont elle se serait bien passé.

Tu ne sais pas pourquoi exactement, mais tu lui offrit un verre. Merci. T'avais pas besoin de m'offrir un verre. Tu étais limite insulté de ce qu'elle venait de dire, tu ne pu résister à l'envie de la baver, avec l'aide de tes 4 bières déjà bus. Ah. C'est vrai que venant des autres mecs, ça passe mieux, han! tu l'a regarda, un sourcil arqué. Tu étais fier de lui avoir dis ça, pour une fois, tu lui disait ce que tu pensais. Dans un état avancé, qu'elle était tu n'avais pas envie de trop lui parler. ça fait bien un an que je t'ai pas vu ... Hm. Wow, c'est qu'elle sait compté. Dans ton élan tu ne pu faire autrement Bah ouais, han. Depuis qu't'as foutue l'camp. ta voix était remplis de hargne. C'étais plus fort que toi et pour détendre le tout, la blonde rajouta Tu deviens quoi ? était-elle sérieuse? ok. Tu veux on va arrêter de jouer à ça, Nokia. Tu t'en tappe de ce que je suis devenu. Tu veux uniquement te sentir moins mal, en me parlant. On est pas obligés de faire ça. tu avais parlé ferme, aussi sec que le désert du sahara, espérant qu'elle capte que tu ne voulais pas faire l'hypocrite. Tu demande une autre bière au barman avant de dire vers ton ex J'ferai pas semblant que j'suis content d'te voir Noki. Tu sais que j'suis pas hypocrite. Fais pareil, tu m'dois ben ça. tu t'étais approché le visage du sien, tes yeux dans les siens et  même si tu avais parlé avec colère, tu te surpris à l'appeler "Noki" ce qui était le surnom que tu lui donnais, avant. La voir, là, toujours aussi belle et pulpeuse, te donnais des envies de meurtres. Qu'avais-tu fais pour mérité son départ? Tu recula à ta place initiale et pris une longue, très longue gorgé de bière.

Si Nokia avait pris sa froideur comme un simple malaise, elle fut rapidement forcée de constater que c'était plutôt de la colère que le jeune homme tentait, tant bien que mal, de ravaler. Il lui offrait une bière, mais à côté de ça, chacune de ses remarques étaient cinglantes. La blonde serra la mâchoire, reportant son attention sur son verre, ravalant sa fierté alors qu'il lui faisait remarquer premièrement qu'elle acceptait sans soucis les verres des autres mecs, avant d'en rajouter une couche en précisant qu'ils ne c'étaient pas vu depuis qu'elle l'avait laissé tomber. Jalousie ? Possible. En tout cas sa seconde remarque ne laissait aucun doute : il lui en voulait encore. Et ça pouvait se comprendre, même si pour Nokia elle n'était pas totalement fautive. Il avait été pour beaucoup dans cette séparation et la décision qu'elle avait prise n'avait pas été facile. Seulement ça Noah ne le savait visiblement pas, ou il refusait tout simplement de le voir. Elle lui demanda ce qu'il devenait, histoire de faire la conversation, d'être polie, mais le jeune homme coupa tout de suite court à ces banalités. Il n'avait pas envie de jouer ce rôle de l'ex copain perdu de vu avec lequel on bavarde et on rattrape le temps autour d'une bière. Nokia lui accorda un brève regard reportant rapidement son attention sur ses mains qui jouaient nerveusement avec sa bière. Il avait mis le doigt dessus, sans détour, elle lui parlait pour soulager un peu sa conscience, et il le savait. Elle resta silencieuse alors qu'il reprit la parole, étant brutalement honnête avec elle. Il n'était pas content de la voir, et n'allait pas lui faire croire le contraire, ni même jouer les hypocrites et en attendait tout autant de la part de la blonde. Pour le coup c'était beaucoup demander. Nokia passait sont temps à mentir, c'était ce qu'elle faisait de mieux. Alors lui demander de ne pas jouer les hypocrites, c'était beaucoup, voir trop venant d'un gars qu'elle n'avait pas vu depuis ce qui lui semblait une éternité. Mais ce qu'elle retenait par dessus tout c'était ces quatre lettre : ''Noki''. Elle avait presque malgré elle esquissé un petit sourire en entendant ça. Il était froid, il était distant, et pourtant c'était plus fort que lui, il l'appelait pas ce petit surnom qu'il lui avait donné lorsqu'ils sortaient ensemble. Personne d'autre ne l'appelait comme ça. C'était entre lui et elle. Et ça la rendait un peu nostalgique. Elle prit une nouvelle gorgée de sa bière avant d'enfin reposer ses prunelles bleus sur Noah. Il c'était retourné vers elle quasiment au même moment, se rapprochant dangereusement. « Tu me détestes hein ? » dit-elle simplement.Il se recula, reprenant sa place, attrapant la nouvelle bière que le barman venait de lui servir avant d'en prendre une longue gorgée. « Tu m'en veux toujours. Et ça te fais chier que je sois assise là. Que je te parle et que je vienne pourrir ta soirée. » pour le coup il n'y avait pas d'hypocrisie, pas besoin puisqu'elle ne faisait que dire ce qui à ses yeux était évident. « Je t'aurais bien ignoré, mais j'ai pas pu... peut-être parce que j'ai un peu trop bu, je sais pas. Mais j'suis là et je te parle, donc fait un effort et soit courtois. » ajouta t-elle, venant prendre, à son tour une longue gorgée de sa bière avant de reposer bruyamment la bouteille sur le comptoirs. Elle avait trop bu, mais quelques part c'était une bonne chose, si ça pouvait lui éviter de jouer les hypocrites avec Noah. « J'suis pas contente de te voir. Et oui j'ai certainement un petit problème avec ma conscience. Mais je crois que tu peux en dire tout autant. Si on est plus ensemble c'est en grande partie de ta faute et tu le sais très bien. Alors n'joue pas les victimes. » Elle était restée étrangement calme en sortant tout ça, à croire qu'elle c'était imaginé cette confrontation de nombreuse fois.

Tu lui déversa ta colère. Elle te demanda si tu l'a détestais
Te détester? tu ris, malgré toi Te détester c'est pas le bon mot. Le bon mot n'existe pas pour décrire s'que j'éprouve envers toi Elle était assez saoule pour être honnête et te dire qu'elle n'était pas plus heureuse de te voir mais que tu devais rester courtois. Tu t'esclaffa lorsqu'elle te dis que la rupture était en partie de ta faute. La blonde te dis de ne pas jouer les victimes et tu explosa   putain. T'es pas croyable! Fuck Nokia, j'avais besoin de toi, j'te traitais en princesse, tu avais tout ce que tu me demandais, je travaillais pour te payer le luxe que tu mérites ! Fuck Noki, t'es sérieuse? J't'aller te conduire partout dans boston, acceptant tes caprices les plus débiles parce que j'étais fou de toi. J'avais besoin de toi...tu m'as abandonné. Essaie pas de t'enlever la responsabilité. tu remarqua que tu avais parlé fort, mais la music empêcha la foule d´entendre. Elle savait que tu étais impulsif, jamais tu ne l'avais frappée ou menacée, mais elle savait, pour t'avoir vue la défendre mille fois au bar, que tu explosais et que tu étais fort comme un boeuf. Elle savait que ce qu'elle venait de dire allait te faire sortir de tes gonds. Tu te radoucies avant de poursuivre Tu sais qui m'a ramassé à la p'tite cuillère quand t'es parties ? Laska. C'est elle qui m'aide depuis ce temps, alors j'suis étonné que tu ne t'ai pas informée à elle. Malgré ta rancoeur envers celle qui jadis, avait été ta tendre moitié, tu soupirais et planta tes yeux dans les siens j'dis pas que j'ai été un ange, mais j'ai pas mérité que tu sois partie sans prévenir ce fameux matin là. ta bouche se déforma alors que tu repassa une main dans tes cheveux.  

Il lui riait au nez, visiblement amusé, lui assurant qu'il n'y avait pas de mot pour décrire ce qu'il éprouvait pour elle. Aucune idée de comment prendre cette remarque, est ce que c'était une façon de lui dire qu'il n'y avait pas de mot assez fort pour décrire combien il la détestait, ou est ce qu'au contraire il insinuait autre chose ? Nokia préférait ne rien dire, continuant son petit discours, lui assurant qu'il était aussi fautif qu'elle dans toute cette histoire, et visiblement ce fut la remarque de trop. Un rire amère et rapidement son regard se durci, il était vraiment agacé, au point qu'il commençait à élever la voix. Elle détournait une nouvelle fois les yeux pour les poser sur sa bière, un peu mal à l'aise qu'il lui dise tout ça de vive voix. Pas de filtre, pas de détour, il allait droit au but : il avait tout fait pour elle mais elle l'avait abandonné. Et le pire dans tout ça c'est qu'il avait raison, et Nokia le savait bien, même si elle refusait de l'admettre. C'était certainement pour ça qu'elle préférait ne plus le regarder dans les yeux. Elle avait passé la soirée chez lui, une dernière fois, avait laissé un mot dans le salon et était partie. Un simple bout de papier sur lequel elle lui annonçait qu'entre eux c'était terminé, qu'il ne fallait pas qu'il essai de la joindre. C'était froid, ça manquait de tact, mais le morceau de papier était bien trop petit pour qu'elle lui explique tout en détail ce qui l'avait poussé à prendre cette décision. Trop petit pour lui dire dire ce qui l'avait poussé à partir, ce qui l'avait poussé à mettre fin à cette relation qui pourtant semblait parfaite... ou du moins aux yeux de Noah. Elle avait préféré finir sur une note positive, après avoir passé une très bonne soirée avec lui, et n'avait pas voulu le confronter, pour ne pas tout gâcher ; pour ne pas que, d'un excès de colère il ne vienne tout foutre en l'air. Ne pas savoir sa réaction face à ce mot l'avait pendant longtemps torturé, puis elle c'était faite une raison, se disant que c'était mieux comme ça. Il évoqua Alaska, et malgré elle, sa main se resserra autour de sa bouteille de bière. Évidemment, Alaska, la plus parfaite, intelligente et maintenant l'ami rêvé. Pour le coup elle détestait un peu sa sœur en entendant ça. « Je parle pas de toi avec ma sœur. Je parle de toi avec personne. » dit-elle froidement. « Et ok, c'est moi qui suis partie, qui t'ai abandonné... » commença t-elle, insistant bien sur le dernier mot « Mais tu vois que le bon côté. T'as l'impression que tu me traitais comme une reine, mais bordel ouvre un peu les yeux Noah ! » elle levait la voix à son tour, reportant son attention sur lui, plantant ses yeux dans les siens. « T'étais absent, même quand t'étais là … y'avait toujours une partie de toi qui était ailleurs. Et je te parle même pas de quand on faisait l'amour. Fuck quoi, tu crois que ça m'amusait de coucher avec un mec qui pleurait une fois sur deux ? J'étais supposée me sentir comment moi ? Hein ?! dis moi ! Non parce que quand ton propre mec refuse que tu le touches, j'peux te dire que tu te poses des questions et tu te sens mal. » elle échappait un court soupire agacé avant de reprendre. « J'avais pas besoin que tu te ruines pour moi, si je voulais un truc je bossais pour pouvoir me le payer. Tout ce que je voulais c'était que tu t'ouvres un peu à moi. Putain. J'étais là pour toi, pendant plus d'un an, j'étais là, mais t'es resté silencieux. Tu savais tout de moi, je te disais tout, bordel, TOUT ! Et toi en échange tu faisais quoi ? Tu me payais le restau ! » Elle échappait un rire amère et faux, avant de venir passer une main dans ses mèches blondes. Prenant une gorgée de sa bière, se calmant un peu, avant d'ajouter très sincèrement : « Je te rendais pas heureuse, je le voyais bien. Tu pleurais la nuit. J'avais l'impression que tes crises de nerf et de larme étaient de ma faute... et ça me brisait le cœur. Je t'ai laissé parce que c'était trop pour moi, j'en pouvais plus de te voir comme ça et d'être totalement impuissante. » et surtout de rester dans l'ignorance. Elle pouvait comprendre qu'il refuse d'en parler, mais après un an passé à ses côtés, un an à attendre qu'il s'ouvre enfin à elle, qu'il ai suffisamment confiance pour lui expliquer ce qui le dévorait à ce point … elle avait perdu patience.

C'était devenu une guerre ouverte, un réglement de compte, de douleur et d'amertume. En ce moment même ton coeur saignait, elle avait rouvert cette plaie, insuportable...évoquant ce que TOI tu lui avait fais subir. Soudainement, tu réalisais ce qu'elle avait vécu. C'était vrai que tu pleurais une fois sur deux, pendant l'acte sexuel, te rapellant chaque fois, l'abus de ton père adoptif. Qu'elle te touche c'était impossible, tu avais peur qu'elle voit...qu'elle voit tes cicatrices, qu'elle touche celles-ci. Qu'elle soit dégoutée de toi, de ce que tu es et que tu as toujours été: un monstre. Tu l'a regardais, les yeux écartillés et la bouche tordu de ces souvenirs douloureux. Tu savais que votre relation n'était pas parfaite, tu le prétendai certe, mais c'était elle qui l'était, jadis. Tu avais envie d'hurler, de tout casser. Une rage soudaine te fis un haut-le-coeur. Les mots voulaient sortir tel un chat qui a trouvé sa proie. T'essaya de ravaler les mots, les mots terrible de ta jeunesse, le silence est d´or, tu le savais. Autrement, tu aurais déjà parler, mais au point où vous en étiez, Nokia et toi...même si elle te voyait comme un monstre dans le futur, en avais-tu quelque chose à cirer? Qu'elle te remettre ouvertement sur le nez vos ébats sexuel et tes blessures dont elle ne sait rien, te fis t'approcher d'elle pour ne pas crier Ah ouais, Noki? Tu veux jouer à celle qui fût patiente?Fine! J'en ai rien à chier de ta patience. Tu ne sais pas ce qu'est la vrai patience. Ta voix était froide comme l'Antarctique et dure comme la pierre Tu voulais que j'te dise quoi, han? Que de coucher avec toi, me rappelais sans cesse que mon père avait abusé de moi de 6 à 18 ans? Que mon corps était meurtrît de coup de ceinture et que je ne voulais pas que tu y touche? Que je me regarde dans le miroir je vois un monstre dégoûtant, que te le dire t'aurais repoussée plus que restée! Tu voulais quoi Noki? Que j'te dise que mes regards absent sont dû au attaque de panique, qu'il soit là tapis dans le noir? Que mes cauchemars la nuit, c'est lui que je vois m'agresser? Que de me réveiller et que tu sois là, me rassurais? Tu voulais entendre que j'étais détruit? Que j'vois un thérapeute depuis 6 ans, que j'ai peur de mon ombre? Que ton corps est de ouf, mais que c'est moi qui est dégoûtant? Que j'aimais, oh par dessus tout, faire l'amour avec toi, mais que les souvenirs me hantais et que ça m'empêchais d'apprécier ta peau? Fuck Nokia...tu voulais savoir tout ça? Là, tu sais. Ta voix étais toujours froide et dure, tu sortis fumer une clope, pour décompresser.

Il se rapprochait dangereusement d'elle, venant lui dire d'un calme qui lui glaçait le sang, qu'elle ne savait rien de la patience. Elle ne bougeait pas, toujours tournée vers lui, incapable d'éviter son regard ce coup-ci. Et il lui lâchait tout, sans détour une fois de plus. Aucune idée si c'était la colère ou simplement l'alcool qui le faisait enfin parler, mais il était honnête, puisque clairement il n'allait pas mentir sur ce genre de chose... c'était bien trop grave. Elle découvrait enfin son vrai visage. Celui d'un jeune homme détruit, mal dans sa peau, honteux, qui vivait dans la peur. Elle s'en voulait et se sentait conne et égoïste de l'avoir traité comme ça, de l'avoir laissé. Mais pourtant elle n'y était pour rien s'il avait refusé de lui parler, s'il n'avait pas osé partager tout ça avec elle. Pendant tout ce temps elle s'était sentie coupable. Elle avait l'impression que tout ça était de sa faute et bien qu'il lui assure le contraire lorsqu'elle le questionnait un peu, elle restait convaincue que c'était elle le problème, que c'était elle qui lui causait toute cette couleur. Parce que faute d'explication, elle ne voyait pas d'autre réponse. Elle avait passé plus d'un an à aimer un homme qui ne l'a laissait pas l'aimer comme elle le voulait. Qui refusait ses câlins, ses caresses, qui s'énervait pour un rien, qui faisait des crises de paniques.... Elle était restée impuissante face à tout ça. Noah était un mystère qu'elle n'avait pas réussi à résoudre et elle avait finit par jeter l'éponge, à contre cœur. À peine il eu finit de lui balancer tout ça, de lui cracher ses souffrances au visage, qu'il se leva de son tabouret pour sortir du pub, un paquet de clope à la main. Elle resta un moment à sa place, sous le choque de toutes ces révélations. Elle repensait à tout ces moments, comprenant enfin son comportement. Puis sans réfléchir d'avantage elle attrapait son sac à main, sortant du pub pour le rejoindre. Il se fumait une clope, seul et avait l'air agité. Elle échappa un court soupire, comme pour se donner un peu de courage. « T'aurais dû m'en parler. » commença t-elle, l'air grave, se tenant en face de lui. « T'aurais dû me dire tout ça et j'aurais agis en conséquence, j'aurais compris, je me serais adaptée. » Oui elle aurait fait cet effort. Pour lui. « Je t'aimais. Vraiment. » reprit-elle la gorge nouée par des sanglots qu'elle peinait à ravaler. « J'aurais fait n'importe quoi pour toi. » Elle marqua une pause, essayant de faire passer cette vilaine envie de pleurer. Venant se gratter le nez, nerveusement, se raclant légèrement la gorge, avant de reprendre la parole. « Ce qu'il t'est arrivé ne fait pas de toi un monstre. Le monstre c'est celui qui t'as fait ça. Et je t'aurais jamais, JAMAIS, trouvé repoussant ou dégoûtant... » elle baissa les yeux, regardant ses pieds un court instant, avant d'ajouter à mi-voix : « Si t'avais eu assez confiance en moi pour m'en parler, tu l'aurais bien vite compris. » Elle avait de la peine pour lui, oui, mais elle le trouvait surtout égoïste. Égoïste de ne pas lui en avoir parler, de ne pas avoir partager tout ça avec elle, elle qui pourtant partageait sa vie à l'époque et qui l'aimait inconditionnellement.